Les Cinquantenaires prennent l'air

12 Août

Hunrige/Oeversee

9856 km

Notre ballade digestive d'hier soir jusque la plage, où nous avons pu nous ébahir devant un ciel vraiment surprenant, nous a permis de dormir comme deux gros bébés jusque 8h30 ce matin. Fin reposés, nous pouvons nous préparer pour la visite de Copenhague. Encore une fois, je ne raffole pas des grandes villes, avec leurs bâtiments énormes, une circulation bourdonnante (et là, c'est encore pire, car il y a des voies pour les voitures, puis plein d'autres pour les bus, les piétons mais surtout les vélos. À chaque feu, tu ne sais plus où donner de la tête !) et des travaux envahissants à chaque coin de rue. On est bien loin des magnifiques fjords apaisants... On trouve finallement une place sur un parking non loin du centre ville, mais nouveau casse-tête : où est le parc-mètre pour payer ? Je cherche, je suis un peu perdue, quand tout à coup, un Zorro Danois vient à ma rescousse. Ce charmant gentilhomme va même jusqu'à essayer de dire quelques mots en français. Qu'il est mignon ! (Et physiquement aussi 😉). Il nous souhaite la bienvenue à Copenhague, ville de la modernité et du high-tech : si tu veux payer pour ton stationnement, tu dois télécharger une application, y entrer ton immatriculation, ta carte de paiement, et le temps que tu souhaites rester. La localisation et la zone tarifaire se fait automatiquement via ton mobile. Wouah !!! Merci bien Monsieur en tout cas pour toutes ses explications qui nous éviteront une méchante amende. Nous commencerons notre visite par Nyhaven, ce quartier aux maisons aux façades colorées donnant sur le port où se côtoient bateaux de plaisance, voiliers et péniches touristiques. Ce quartier est vraiment populaire mais le top du top restera les toilettes publiques d'une propreté toujours impeccables avec des portes massives en bois nous rappelant d'anciennes cabines téléphoniques...

Copenhague

Pour la suite de la visite, Did a choisi le quartier appelé Christiana, celui que je baptiserai plutôt le No Man'sland de Copenhague. C'est un quartier où la censure n'existe pas, plutôt libertaire, anciennement hyppie, repère d'artistes et surtout plaque tournante de vente de beuh en tout genre. On ne tarde pourtant pas à se faire très rapidement répérés à cause de Did. Bondissant, tel un diablotin sortant de sa boîte, une vieille femme afro vendant tout un tas de bric à brac se met à hurler et apostrophe Did d'un "NO" et d'un doigt accusateur pointant son appareil photo. Dans notre émerveillement face à toutes ses décorations urbaines et amoncellement de vieilles choses, nous n'avions pas fait attention aux pictogrammes photos interdites pourtant dessinés en grand sur les murs d'entrée du quartier de vente. L'objet du délit sera très vite rangé dans le sac à dos pour ne plus se faire remarquer. Ce quartier restera vraiment surprenant même si pour une fois, je préfère le quartier très touristique de Nyhaven où nous finirons par retourner pour retrouver notre parking et quitter sans trop de regrets à nouveau cette grande ville. Il nous reste encore pas mal de route pour nous rapprocher de notre prochaine destination. Nous en avons même oublié d'aller saluer la petite sirène...

Skate Park en construction

Quelques photos volées...

Je reprends le volant une fois sortie de Copenhague et de son périphérique, lorsque Did me demande de m'arrêter à la prochaine aire de repos pour me relayer. À mon grand étonnement car je n'ai conduit que très peu de km, je lui rétorque que je ne suis pas fatiguée et que je peux très bien conduire jusqu'à la prochaine étape. Mais son insistance commence à me mettre la puce à l'oreille... Quelque chose se trame ! Oui, mais quoi ? Il va bientôt me falloir traverser pas un, mais deux monstrueux ponts. Oh mon dieu ! Et quel pont : le 1er ressemble à celui de l'Øresund mais fait 15km au-dessus de la mer. C'est celui qui nous permettra de passer par Odense pour éviter un ferry et il sera suivi d'un 2ème beaucoup moins haut et beaucoup moins long mais toujours aussi impressionnant pour rejoindre Kolding et l'Allemagne. Pour finir, on aurait peut-être mieux fait de prendre un ferry ! Une fois les ponts franchis, je termine les derniers kms jusqu'en Allemagne où nous ferons une halte sur une aire de camping-car très rustique mais très authentique (ce qui lui laisse tout son charme) du côté de Oeversee, chez Papy Wolfgang qui nous accueillera très chaleureusement en poussant son déambulateur jusqu'à nous pour nous proposer les différents services de son installation rudimentaire mais largement suffisante pour une nuit. On est bien loin des campings mais quand même ici, on te propose des petits pains frais dès 8h du matin pour seulement 0,40€. Si c'est pas se mettre en 4 pour ses clients ! Merci Papy Wolfgang.

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