5 Août

NordKapp/Kautokeino

7020 km

Alors, on sort, ou pas ? On est tellement bien au chaud sous la tente qu'on n'ose pas mettre notre nez dehors. Mais l'envie de pipi matinale aura raison du froid et du brouillard. On se dépêche de replier la tente, un dernier au revoir au Cap Nord et on prend avec une pointe de nostalgie le chemin du retour. Nous avons atteint notre objectif, et quel objectif ! Nous qui avions des doutes sur le fait de s'y rendre si la météo était mauvaise, les quelques minutes découvertes étaient juste un ravissement. Aucun regret, même quand nous avons attendu le soleil de minuit (qui n'est jamais sorti du brouillard d'ailleurs) confortablement installés au bar panoramique en sirotant l'un son chocolat et l'autre son Latte Machiato. J'ai même tenu mon pari : terminer le tour de cou de Did, juste avant de sortir une dernière fois sur la plate-forme du Cap Nord. Franchement, tricoter au Cap Nord, si c'est pas la classe.

Mais ce matin, c'est une autre histoire. On ne traîne pas, trop froid et surtout trop humide. On déjeunera plus bas au Rema 1000 (l'équivalent de notre Lidl) à Hoenningsvaer. Les avantages de ce petit-déjeuner, c'est qu'il nous permet de le prendre au chaud et au sec, c'est qu'on y trouve nos pâtisseries fétiches pas trop chères (le Skolleboll et la tresse aux noix de pécan) et c'est que le café est prêt en 15 secondes à la machine...normalement ! Mais c'est sans compter sur notre guigne habituelle dès qu'on touche une machine ici. J'insère normalement mes 10 NOK dans la fente, je sélectionne Schokomelk et là...rien. Et pas de pièce qui revient. Obligée de faire ma chieuse, je retourne voir le caissier sacrément mignon pour lui expliquer ma mésaventure avec la machine à café. Il abandonne gentiment sa caisse pour venir au secours de cette pauvre française ! Il ouvre la machine, baragouine un truc en norvégien dans son talkie et cède sa place à une charmante demoiselle (pour le plaisir de Did cette fois-ci), qui vient remplir la machine puis essaie désespérément de refermer ce fichu distributeur qui n'en fait qu'à sa tête. 15mn de bataille avec la porte plus tard, la jeune demoiselle jette l'éponge et rappelle à la rescousse mon beau norvégien (Chouette !) qui va galérer 5mn de plus avant d'avoir enfin gain de cause. On en est déjà à 20 bonnes minutes pour un café/machine... je me fonds en excuses pour le dérangement et essaie de plaisanter en lui disant que la machine n'aime certainement pas les français. Car il faut bien le constater, le Norvégien n'est ni très aimable, ni très souriant. Mais bon, il est sacrément serviable en tout cas. La façade enfin refermée, il me rend mes NOK et retourne à sa caisse. De courte durée, car encore une fois, nouveau message d'erreur et toujours pas de café ! La poisse... Il revient à la charge et cette fois-ci, c'est juste le réservoir qu'il faut vider et nettoyer. Bref 30 mn pour avoir un café/machine, faut pas être pressés.

Les séchoirs à morues

Les Trolls de pierre de Tromholsund

Nous reprenons notre descente vers le Sud avec une première halte à Tromholsund pour y admirer les Trolls de pierre sur la plage. Toute petite rando avec des températures qui redeviennent acceptables : 8° mais toujours nuageux. Le paysage a changé mais c'est toujours dépaysant pour nous. Did est un peu déçu : 35 mn de marche juste pour 5 rochers qui se tiennent debout face à la mer ! Aucune imagination ce garçon, moi je les vois bien les Trolls. Retour au parking, pause pique-nique qu'il nous faudra écourter car nous recommençons à avoir froid. Vite en voiture ! Direction Karasjok, à la découverte du peuple SAMI. Nous visitons le parc SAMIP pour découvrir les coutumes et modes de vie de cette nation. L'histoire mythologique sur sa création avec le grand renne blanc nous a beaucoup intéressé et le parc était plutôt décevant : 3/4 tentes disséminées sur un terrain plutôt qu'un parc et idem pour des rennes d'élevage parqués dans un enclos. On en a même oublié d'aller voir le Parlement SAMI qui siège à Karasjok. Pas grave, on va au village de Kautokeino que nous a fortement recommandé notre allemande rencontrée en haut de notre randonnée près de Tromsø. Bon, bah, rien de spécial à Kautokeino (ou alors, on n'est pas dans le bon coin) si ce n'est 400km de parcourus depuis ce matin. Il est temps de se poser quelque part, avec une température presqu'idyllique de 14°, un soleil qui daigne enfin pointer ses rayons et un magnifique ciel bleu qui a balayé les nuages. À Kautokeino, on n'a pas vu les Samis, mais on a trouvé un super spot pour la nuit.

Les rennes du Parc de Karasjok

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