Les Cinquantenaires prennent l'air

19 Juillet

Lysbotn/Oltedal

2253km

La route du Lysbotn sous le soleil Ce matin, on se fait un remake de gorilles dans la brume. Le brouillard se lève progressivement pour nous laisser apercevoir la cime des montagnes et des trouées bleues limpides dans le ciel qui nous annoncent une belle journée en perspective. Pour les gorilles, une grosse bête frappe tout le tour de la toile de tente. Peut-être un ours des montagnes qui veut s'abriter car la pluie, accompagnée de belles bourrasques de vent, est tombée toute la nuit... Ah, non, le yeti incrusteur n'est autre que Did qui fait tomber les gouttes de la toile avant de replier la tente. Mais, bon, quand tu dors bien profondément, c'est tout de même effrayant. Go pour le chemin en sens inverse pour rejoindre la route principal et surtout sans faire la rando du Kjerag. Je préfère suivre les conseils avisés de notre amie Marine, fraîchement rencontrée sur notre page FB, et ne pas tenter l'impossible...Et de nouveau 20km de lacets mais cette fois-ci sous un magnifique soleil et son ciel bleu. Plus agréable mais toujours aussi flippant. À la 1ère pause photos, impossible de marcher. J'en profite pour faire mon propre inunchuk, souvenir de notre passage dans la région. On laisse même une carte de visite sur le panneau où se dresse la colonie des petites statuettes de pierres. Le retour en sens inverse m'a semblé moins périlleux que la veille, mais tout de même 20km en 2h. On devient aussi rapide en voiture qu'à pieds, lol !!

Manafossen

Qui a eu la bonne idée de ne pas faire le Kjeragbolten mais plutôt la Manafossen ? Ah bah, c'est moi. Et bien mal m'en a pris : des marches de pierres, soit, mais des escarpements à franchir à l'aide de mains courantes en chaînes ! 400m en 30mn pour 102m de dénivelé... En haut, je suis déjà au bout de ma vie mais maintenant il faut redescendre, si possible sans chuter. Et bien, il s'avère que je suis très heureuse d'avoir pratiqué la danse pendant mon jeune âge, car j'ai encore de beaux restes, surtout au niveau souplesse ! (Je précise car j'entends déjà Did dire que pour le reste j'ai sacrément morflé... lol ). Et me voici à descendre en fente arrière, limite du grand écart (attention au claquage des 40 ans !). Et pas de chutes à l'horizon. Yesss ! Par contre, le Did a encore le genou flancheur. À un moment, il a même cru pouvoir se rattraper sur moi. Ça va pas, non ! Heureusement j'ai eu le temps de l'esquiver et de le laisser choire. Manquerait plus qu'il m'entraîne dans sa chute. Chacun sa merd... Plus de peur que de mal, il a juste posé un genou et une main au sol et a réussi à se redresser ! En même temps, c'est mon chauffeur, et il faut quand même que je prenne soin de lui. Surtout qu'il commence presqu'à conduire comme un vrai Norvégien. C'est mon Ari Vatanen picard !

Stavanger

Mariage à la Norvégienne

Après la Manafossen, pause beaucoup plus calme aux Épées sur le Rocher de Stavanger. Beaucoup plus calme, puisque tu te gares et tu marches même pas 50m. Mon chauffeur fatigue, deux jours qu'il conduit non stop, je le comprends. Je reprends le volant et nous amène jusqu'à notre bivouac sauvage près du parc Toberget, le long du lac Oltedal. Et une petite tête dans l'eau presque pas froide du lac (et non du fjord comme je l'ai dit sur le direct) et super limpide. Ce soir, on partage notre petite plage privée avec un jeune couple allemand en van. Demain, logiquement, on attaque le Preikestolen, mais la météo ne présage rien de bon. Alors, on verra bien !

Jour suivant