Dimanche 5 Mai

La Coulée Verte

Après 3 semaines de convalescence, nous reprenons timidement notre entraînement randonnée. Il faut bien s'y remettre un jour, sinon, on va bientôt pouvoir s'appeler Les Cinquantenaires prennent de l'âge ! Direction Croissy sur Celle pour se lancer sur la fameuse Coulée Verte. Enfin juste une partie, c'est une petite remise en jambes. Nous démarrons un peu dubitatif : le temps n'est pas des plus cléments. Très nuageux, quelques gouttes et surtout frisquette. Mais rien ne peut nous arrêter, nous avons absolument besoin de reprendre l'air. Et puis c'est presque une mise en situation climatique réelle. On s'y croirait bien en Norvège. Nous nous embusquons dans les sous bois dès la gare de Croissy sur Celle laissée derrière nous. On comprend très vite pourquoi "Coulée Verte". Le chemin s'enfonce dans la verdure et nous donne une impression d'infini, les branches courbées des arbres nous font comme une haie d'honneur. Une véritable invitation à la promenade et surtout un bon abri naturel pour passer entre les gouttes. Nous ne sommes pas les seuls fous à tenter une virée avec une météo défavorable. En même temps, en Picardie, si on veut sortir, il faut savoir prendre des risques. Je tente discrètement une sortie de chemin pour voir si le paysage serait plus propice à une photo. Did ne s'est même pas aperçu de ma fugue et me prend pour le premier jogger qui nous dépasse. Franchement, depuis 10 ans, m'a-t'il déjà vu courir ? Heureusement qu'il ne l'a pas interpellé avec mon petit nom doux... (non, on ne vous le dévoilera pas ici, c'est trop intime). Alors que l'on prend soin du genou de Monsieur, le mien a bien failli fléchir par deux fois. Les chemins en sous bois c'est vraiment buccolique, mais les branches mortes, c'est sacrément casse-gueule ! Il y en a partout et mon côté Gaston Lagaffe prend très vite le dessus. La première branche m'a fait trébucher (sans tomber, ouf ! Encore de l'équilibre la vieille...), la deuxième vient s'emberlifiquoter dans mon lacet. Faut vraiment que je regarde où je marche au lieu de me focaliser sur ma nouvelle série photo : macro sur troncs coupés et verdure. Nous décidons finallement de faire demi-tour au bout de 4km. Pas si mal pour une reprise. Le paysage est le même mais tout aussi agréable à l'aller qu'au retour : du vert à perte de vue agrémenté de quelques touches de jaune en approche des champs de colza. Si ce n'est... Alors que nous sommes à découvert, l'ennemi, tapi sous les nuages gris nous prend au dépourvu sur la Terre Pigeon. Une pluie de grêles s'abat sur nos têtes. Et comme je l'ai bien expliqué au-dessus, impossible de courir pour moi. On essaie de se réfugier sous un arbre, qui en fait ne nous abrite absolument pas. La grêle a finallement eu sa revanche sur hier. Effectivement, elle avait bien essayé de nous piéger alors que nous profitions du jaccuzi en extérieur, mais Did'Gyver à bien conçu son abri et fi de la grêle. Aujourd'hui, elle se venge et nous pourrit les deux derniers kilomètres. Grrr ! Nous sommes heureux d'apercevoir le vert de Twinguette qui met un terme à notre ballade du jour mais nous offre son mini espace à l'abri des intempéries soudaines. Refroidis et légèrement humides, nous laissons la Coulée Verte derrière nous. On la retentera une prochaine fois...sans la grêle !

Dimanche 14 Avril

Le Bois du Roi

Qui s'y frotte, s'y pique !

Qui s'y frotte, s'y pique !

Oyez oyez bonnes gens ! La Reine Lili et son Troubadour Did vous emmène dans leur nouvelle déambulation au gré du "Bois du Roi". 9,6km entre bois et champs, autour des châteaux de Remiencourt et Guyancourt sur Noye. Pas de carrosse, ni de chevaux, juste de nouveaux bâtons de randonnée à tester. Nous quittons l'église de Remiencourt pour emprunter le chemin au bout de la rue du 2ème RIC qui nous emmène le long des étangs. La précieuse que je suis commence déjà à s'inquiéter à l'approche de l'eau : des cacardements intempestifs viennent rompre le calme de notre promenade. Et le pire, c'est que Did, qui se prend pour un valeureux chevalier, se rapproche de la berge, ce qui attise encore plus les cagnardements. Lorsque les palmipèdes montrent leur bec et donnent encore plus de leur cri pour alerter tout le village de notre présence, la pauvre souveraine que je suis sans défense prend rapidement peur et me sauve ni une ni deux dans le chemin longeant la Noye mais m'éloignant de ces féroces oies et de ce fou du Roi qui reste au bord, tel un baladin cherchant à amuser cette basse cour quelque peu agressive... Ouf ! Le calme est revenu, les oies se sont éloignées du rivage. Nous reprenons notre route et nouvelle bouffonnerie de Sieur Did : il me demande si mes bâtons sont bien réglés, agréables à l'utilisation mais surtout si je pourrais encore nager si l'envie furieuse de me balancer dans la Noye devenait réalité. Attention ! Certains ont été décapités pour moins que ça... Encore une idée saugrenue de la sorte et "qu'on lui coupe la tête !". Nous sortons des étangs pour nous retrouver entre deux vallées venteuses et froides "La Notine et la Saint Firmin". Pour une fois, le dicton "à la st firmin, l'hiver est en chemin" nous semble d'actualité : 6°, ça pèle, Jacquouille !!! Heureusement, le côté pentu et les quelques rais de soleil entre deux nuages gris me réchauffent progressivement. Et surtout, je peux enfin tester mon nouveau gadget pour la Norvège. Les bâtons, ça aide, y'a pas à dire. Alors que nous pénétrons dans les sous-bois de la Vallée du Bois Léger, nouvelle crise de panique pour Dame Lili : le troubadour se transforme en machiavélique Cardinal et essaie à nouveau de m'effrayer avec une histoire de film d'horreur qu'il a regardé dernièrement où des promeneurs dans une forêt exactement comme celle-ci sont cruellement assassinés les uns après les autres. Tu parles d'une ballade romantique entre une belle et jeune princesse et son ménestrel ! En tout cas, plus envie de m'enfuir mais plutôt de me restaurer. Notre festin (un petit sandwich rillettes/cornichons) est dressé sur un tronc d'arbre récemment effondré après nos dernières tempêtes. Rassasiés (ou pas), nous traversons notre dernière Vallée au ravissant nom d'Ordoux car il est l'Or mon Seignor de retourner à notre attelage. Nous amorçons la descente périlleuse de la Cavée, ou Chemin Creux. À nouveau, les bâtons sont les bienvenus. Mais au fait, où sont mes tours, mes douves, mes meurtrières, mes pont-levis ? Pas vu la queue du moindre château dans ce Bois du Roi. Aurais-je été trompée ou ensorcelée par Did l'Enchanteur pour n'avoir que des cabanes de pêcheurs ou de chasseurs le long de mon escapade ? Que nenni, l'avant dernière rue nous emmène devant le château loin d'être en ruine, mais aussi loin du Moyen-âge comme on se l'était imaginé, mais plutôt une immense bâtisse blanche à la trentaine de fenêtres datant du siècle des Lumières. Celle-ci est loin du compte du Château du village voisin qui totaliserait 83 portes et fenêtres mais qui n'était pas sur le chemin de notre rando. Déjà sur les genoux après la Cavée et les 9km qui se font tout de même sentir, nous n'avons pas tenté le détour pour aller compter par nous même le nombre incroyable d'ouvertures du Château de Guyencourt. De toute façon, la Monarchie, c'est pas trop mon truc, ce soir ce serait plutôt la Gonalgie... Aïe ! Aïe ! Bobo ! Elle vieillit mal sa Majesté la Reine.

Lundi 8 Avril

Saint Aubin

Au départ de Sourdon, 6,79km

Au départ de Sourdon, 6,79km

Les Cinquantenaires Prennent l'Air font leur BA du jour

ou

Quand les Quinquas sortent leurs Septuas...

Clin d'oeil à Gégé et Annie.

Samedi 6 Avril

Les Longues Avoines

Road Trip Norvège J-100 : pour notre percent, création de T-shirts personnalisés

Road Trip Norvège J-100 : pour notre percent, création de T-shirts personnalisés

Pour notre percent, nous choisissons la randonnée des Longues Avoines, aux alentours de Lawarde Mauger et l'Hortoy. Pour nous ce sera un remake de Koh-Lanta... version Cinquantenaires bien sûr ! La dernière rando nous proposait une succession de Vallées, avec celle-ci nous touchons les fonds : Fond Chalot, Fond des Longues Avoines et Fond Moine. La première épreuve arrive rapidement : en quittant Lawarde, Did se plaint du côté en biais du chemin qui lui fait ressortir ses douleurs aux chevilles. Bonne poire, je lui propose de me rejoindre dans ma trace de tracteur qui est beaucoup plus droite et plate plutôt que de vouloir rester à mes côtés. La compétition démarre Rue du Puits : je prends soudain un coup de hanche de 110kg pour m'éjecter. Grâce à mon sens de l'équilibre, je me rattrape in extremis, et évite le petit fossé sur ma gauche qui m'attirait vers le champ ! Ouf... 1point partout. Heureusement que le nom de la Rue n'ait pas plus inspiré Did car sinon, j'aurais fini au fond (du puits pour ceux qui ne suivent pas !). Nouvelle épreuve au bout du chemin : l'orientation. Je propose à Did de ne pas suivre le tracé de la rando et de s'aventurer sur un autre chemin qui longe celui original. Ayant fait une première expérience non concluante de mon sens de l'orientation, Did préfère opter pour la sagesse en suivant le tracé qui rattrape la Départementale. Dommage, c'est beaucoup moins sympa que les chemins. Par contre, 1point pour moi, car mon chemin existait vraiment et aurait été plus agréable que ce bout de route. Nouvelle déception, le chemin indiqué nous invite à suivre le Fond Chalot, alors que j'étais bien plus attirée par le Fond opposé : le fond Monplaisir(de toute façon, le mien passe toujours après, pauvre CaLiLiMéro !). L'heure du repas se fait sentir, un petit escalier taillé dans le sol me fait un clin d'oeil et m'appelle à l'emprunter. Bonne intuition cette fois-ci. Un tronc nous y attendait pour notre pause pique-nique. La troisième épreuve vient interrompre notre festin : des coups de feu résonnent et se rapprochent. Trouillarde, je cède le point à Did, me dépêche d'engloutir mes sandwichs et déguerpit vite fait de ce lieu pourtant propice au calme et à la détente. 2points partout. Damned, le match est serré. Oups ! Nous voici rattrapé par nos adversaires, l'équipe "Tireurs dans les bois". Un couple de chasseurs nous accoste dans son 4x4 et nous indique le chemin à prendre pour suivre notre randonnée. Est-ce une ruse ? Non, bien au contraire, le chemin dans les sous bois nous émerveille : nous voici escortés par des couples de papillons blancs, jaunes, ou colorés qui s'envolent à chacune de nos foulées. Malheureusement, ce moment de ravissement se termine rapidement à l'entrée de l'Hortoy même si les galops d'un jeune poulain autour de sa mère nous divertissent quelques instants. Nous quittons le Fond des Longues Avoines pour rejoindre la Vallée des Larrons, mais pas en fête ! Troisième épreuve : des nuées de moucherons nous attaquent. Nouveau point pour moi qui réussit miraculeusement à laisser ma bouche fermée plus de 30 secondes et évite d'avaler une de ces sournoises bestioles volantes. Je laisserai le dernier point pour la dernière épreuve pour mon brave partenaire Did, ce qui nous permettra de finir ex-aequo : l'épreuve d'endurance. Alors que nous terminons notre randonnée par l'interminable ascension du Fond Moine (Un dénivelé de 60m sur 150m), Did veut s'arrêter pour faire une pause.....pipi ! Hors de question pour moi, si je m'arrête, impossible de redémarrer. Il réussit l'incroyable exploit de s'arrêter, de repartir et arrive même à me rattraper. Quel homme !

Les Longues Avoines

8 km

Samedi 30 Mars 2019

Randonnée du Vésigneux

Journée des inquiétudes... mais superbe journée placée sous le signe du soleil. Si si même en Picardie, le soleil était au rendez-vous et les températures très agréables. Aujourd'hui, notre choix s'arrête sur la randonnée du Vésigneux, dont le point de départ n'est autre que le site de Folleville qui accueille chaque année sa fête médiévale sur le domaine du château. Ni une, ni deux, on charge nos sacs à dos et c'est parti pour notre petite marche de 6,5km. Commence alors la succession des paysages vallonnés : la Vallée Madame, la Vallée Turbinette, la Vallée Noire et enfin la Vallée du Blanc Mont. Et première inquiétude pour Did : alors qu'il gère les photographies, je gère (ou pas) le GPS pour nous orienter dans notre progression. Malheureusement, bien que je sois plus lateralisée que lui, je n'y comprends rien avec ce GPS qui ne m'indique pas du tout le sens de marche et me perturbe dans mon sens sûrement très inné de l'orientation. Heureusement que Didier reste vigilant, car au premier carrefour, me voici lui indiquant le chemin opposé de la direction à prendre. Pour ma défense, la Vallée de la Turbinette me tentait bien mais nous éloignait du chemin de Vésigneux. Il nous fallait suivre la Vallée Noire en suivant le Chemin Blanc. Euh ! Blanc ou noir, tu m'étonnes que je m'y perd. Bref, première leçon : ne pas me laisser la seule responsabilité du guidage pour notre voyage en Norvège car je serai bien capable de nous emmener au Portugal ! Le long du chemin du Vésigneux nous tombons rapidement les vestes : marche + soleil + surpoids = essoufflement + transpiration... malgré l'odeur et la sueur, j'arrive tout de même à me faire draguer par un jeune barbu en pause repas aux abords du Ruisseau de Rouvroy. Il me demande carrément mon adresse et la note soit disant pour ses collègues qui livrent les nouveaux containers poubelle dans nos villages, mais je ne suis pas dupe, il n'a pas su résister à mon charme naturelle (ou pas). Nous quittons mon beau barbu pour des toisonneux en pleine sieste. Did a même une touche avec une belle femelle bêlante, mais l'arrivée de ces mioches à quatre pattes l'effraient un peu. Les familles recomposées, ah non ! Très peu pour lui... Après avoir déjà franchi 3 fois sans nous en rendre compte les frontières Oise/Somme, nous traversons la voix de chemin de fer pour nous engager sur la dernière Vallée du Blanc Mont. Et là deuxième inquiétude : au beau milieu de notre chemin une barrière nous barre la route. Ah non, cette fois, je ne me trompe pas, le chemin indique bien cette route. On n'a qu'à contourner ce petit obstacle qui est sûrement juste là pour empêcher vélos, motos, quads ou voitures de passer. Bon, il y a quand même une centrale électrique à quelques mètres de là... Oui mais le chemin nous dit de poursuivre dans cette direction. Un petit passage le long du grillage, ça doit être par là ! Euh ! Stop Did... Regarde le panneau dans l'arbre : "Attention Pièges". Courageux mais pas téméraires, on choisit la prudence et on fait rapidement demi tour pour emprunter un autre chemin existant longeant celui plus dangereux et piégé et nous ramenant sur notre itinéraire quelques centaines de mètres plus loin. Deuxième leçon : ne pas faire confiance aux sites spécialisés dans les chemins de randonnée ( Visio Rando, pour ne pas les citer). Notre ballade touche à sa fin et la faim commence aussi à se sentir. Et d'ailleurs, il n'y a pas qu'elle... La Rue des Marais nous attend pour nous ramener sur Folleville. Le nom aurait déjà dû nous mettre la puce à l'oreille ou plus précisément au nez, car la puanteur nous prend à la gorge à nous retirer l'envie de finir notre escapade par notre pique-nique (ou pas). L'épandage, ça ne vend pas que du rêve dans nos belles campagnes... et la Vallée du Blanc Mont, pour nous c'est plutôt celle du Mont Blanc car la dernière dénivellation finit par nous achever... Ouf ! On s'effondre sur les bancs de la table de pique-nique située juste devant l'église avec vue imprenable sur la tour du château. On n'oublie vite notre crise d'hypoglycémie provoquée par cette dernière ascension en avalant nos délicieux sandwichs rillettes et jambon beurre. Et oui, on fait light, surtout après la méga fondue d'hier soir...

Le Vésigneux

6,600 km

Commentaires

Cécile

05.05.2019 18:28

De jolis "tignons" sur la chaussure ! même avec la grisaille notre Picardie est belle, ou alors les photos bien faites

Chivot

08.04.2019 16:05

Ce periple de vesigneux ma replonge dans mon enfance moi qui sui de quiry le sec toujours un.plaisir de lire ces commentaires

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